Démission du Premier ministre : la CPME Hauts-de-France lance un appel à « Tout débloquer » et à l’action pour le pays
Face à la démission du gouvernement, la CPME Hauts-de-France, par la voix de son
Président Laurent Depoorter, appelle à un sursaut national. Alors que l’attentisme
menace d’aggraver la situation économique et que la rue s’apprête à crier « Bloquons tout »
le 10 septembre, la CPME propose une autre vision : « Tout débloquer ».
Une situation politique navrante, une urgence économique vitale
La démission du Premier ministre, la quatrième en moins de deux ans, ne doit pas être un
prétexte à l’immobilisme. Ce qui est en jeu n’est pas le casting gouvernemental, mais la
politique économique. Huit Français sur dix estiment que la séquence politique
actuelle est un spectacle navrant. La CPME partage cette exaspération et insiste : la
priorité est de nommer très rapidement un Premier ministre et un gouvernement
immédiatement opérationnels. L’attentisme gèle les investissements, freine la création
d’emplois et pénalise les entreprises qui ont besoin de visibilité et de commandes.
« Le sujet n’est pas la composition du futur gouvernement mais la
politique économique qui va être mise en œuvre et la visibilité pour les entreprises. »
« Le nerf de la guerre nous le connaissons : dans les entreprises nous
avons besoin de visibilité sur l’avenir, et au quotidien nous avons besoins de commandes. »
Face au « Bloquons tout », la CPME choisit de « Tout débloquer »
Alors qu’une journée de blocage national est annoncée pour le 10 septembre, menaçant
de coûter environ 2 milliards d’euros de PIB, la CPME Hauts-de-France s’élève contre
cette vision stérile. Bloquer, c’est fragiliser notre économie et pénaliser l’emploi. 80% des
TPE-PME n’ont pas la trésorerie pour absorber une perte prolongée de chiffre d’affaires.
Derrière chaque blocage, ce sont des commerces et des artisans qui payent le prix fort.
La CPME respecte le droit de grève, mais rappelle que le pays a besoin d’avancer, non de s’arrêter. Nous, chefs d’entreprise, refusons de voir notre avenir se jouer dans l’arène des postures politiques et des blocages systématiques. Nous disons qu’il faut au contraire,
« Tout débloquer » :
• Débloquer les décisions politiques en trouvant des compromis au-delà des
clivages.
• Débloquer la croissance en encourageant la production nationale, et non en
taxant davantage les entreprises, ce qui les empêche de mieux payer leurs salariés
et d’investir.
• Débloquer la confiance des investisseurs pour éviter la dégradation de notre note
souveraine, car si la France est dégradée, c’est l’ensemble de l’économie qui en
subit le contrecoup.
Un chef d’entreprise au gouvernement ?
L’idée ironique qui en dit long.
Dans ce contexte d’urgence, la CPME Hauts-de-France suggère, avec une pointe d’ironie,
de nommer un chef d’entreprise à la tête du pays. Un dirigeant habitué à dépasser les
postures, à prendre des décisions concrètes, à gérer une trésorerie au quotidien et à créer
de la valeur. Quelqu’un qui sait que la dépense publique doit être maîtrisée par des
réformes structurelles, et non par l’augmentation des impôts qui affaiblit l’activité.
Soyons pédagogues mais fermes : chaque euro dépensé doit être utile.
Donnons aux chefs d’entreprise les moyens de travailler sereinement, d’embaucher sans
contrainte excessive et de s’épanouir dans un environnement positif. Nous ne sommes
pas le problème, nous sommes la solution. C’est en créant de l’activité économique que
nous générerons les ressources et le positivisme dont le pays a besoin. Débloquons le pays pour permettre à l’économie de se relancer et de créer de la richesse pour tous.
Annexe – Chiffres clés :
– 4 Premiers ministres en moins de 2 ans : instabilité politique préoccupante
– 8 Français sur 10 jugent la situation politique actuelle « navrante »
– 2 milliards € perdus pour l’économie lors d’une seule journée de blocage
– 80 % des TPE-PME n’ont pas la trésorerie pour absorber une perte prolongée